Couleur Noisettes
« Parce que la noisette est un café comme les autres… »
Un conte moderne de Jacques 2 Chabannes
Format 10×21 cm
20 pages sur 110 g
Couverture sur Iris Vivaldi 240 g
+ Mini-pince fantaisie
Prix : 7,50€
(extraits)
« Non, non. Moi, non. Ça me fait penser comme à une noisette, moi… ».
Louise (la mère, livre de « Contes » ouvert en ses mains) :
« Tu recommences, Adrien, c’est bien ça ? Toujours au même moment de l’histoire… Tu le sais bien, pourtant, que ça parle d’un… ».
Adrien (allongé sous sa couette, dans sa chambre, attentif) :
« Je sais, maman Louise, oui… je sais bien c’que c’est dont on parle : l’histoire, et… tout ça. Je parle de la couleur, moi. Même si j’aime bien les zanimos… ».
Maman Louise (souriante, mais ferme) :
« Je sais. Je le sais. Mais tu m’arrêtes toujours au même moment pour parler de la même chose. Et moi, il faut que je recommence l’histoire, que je reprenne tout depuis le début. À chaque fois… ».
Adrien (méfiant) :
« Ha bon ? C’est combien, dis, à chaque fois… C’est nombreux ? ».
Maman Louise (visiblement attendrie par la candeur de la réponse) :
« Beaucoup ! On dit : « C’est beaucoup ? », Adrien. « Nombreux », c’est pour compter. C’est très différent… Comme quand on dénombre, enfin, on compte, les… les… ».
Adrien (il lève le doigt, avant de lancer) :
« Les grains de café, par exemple ? ».
Maman Louise :
« Oui, par exemple. Mais, dis-moi, pourquoi des grains de café ? ».
Adrien (il hausse les épaules) :
« Parce que j’aime bien la couleur, moi… ».
2)
Adrien (ferme, affirmatif) :
« Je te dis que je VOIS des écureuils passer, sauter dans l’herbe ; courir tout le temps avec leurs noisettes dans leurs bouches pour les cach… ».
Maman Louise (elle souffle, apparemment soulagée) :
« Comme dans l’histoire, oui, je sais. C’est ta préférée, pas… vrai ? ».
Adrien :
« Non, non et NON ! Comme dans l’émission, à la télé. C’est lui, le vrai. Le vrai écureuil : lui qui m’fait rire… celui qui fait l’fou avec son amoureuse aux grands yeux. Celui de la télé. Lui ! Y’m’fait bien marrer… ».
Maman Louise (surprise) :
« Qu’est-ce que tu me racontes, Addy ? C’est pas « ça », la véritable histoire, en fait, c’est le… ».
Adrien (il se redresse et la pointe du doigt) :
« Si, c’est la vraie ! La vraie, la vraie, la vraie ! C’est celle-là qui m’plaît. Pas l’aut’. Elle me plaît pas du tout, elle… Elle fait pas « vraie », la tienne… ».