Un dimanche en Mode Kollectiv’ !
Laughing On Sunday : à la Manufacture 284 C
Organisée, montée et scénographiée par le duo Lof/Jacques 2 Chabannes – à l’initiative et à la réalisation de l’ensemble de ce beau projet – l’exposition éphémère « The Ballad Of Boogie Christ », mettant en lumière le travail inventif et abouti du Peintre/Musicien Américain Joseph Arthur, aura accueilli et comblé une foule de fans passionnés et enthousiaste (entre 14h30 et 20 h) en cette belle journée de dimanche 20 octobre 2013 (c’est plutôt « facile », comme intro, mais ça correspond réellement à ce qui s’est passé, ouaip !).
Une exposition mettant on ne peut mieux en exergue les superbes réalisations – peintures sur huile, acrylique sur toile et papier d’Arche, bombes fusains et sérigraphies – de cet artiste émargeant au registre fluctuant des apôtres du Symbolisme Figuratif, sans négliger pour autant de voisiner avec l’Art Brut, l’Expressionisme, le Pop Art, l’Arte Povera, ou le Graffiti Mouvement… (ça paraît un peu « pointilleux », voire « pompeux », lu là, comme ça, mais en « vrai », c’était juste splendide, juste !!!).
« Il me semble impossible d’écrire à propos du fait de peindre. Il prend sa source en un lieu situé au-delà des mots. C’est la nature montrant ses fleurs les plus étranges. C’est une drogue qui oblitère le « moi ». C’est un miroir posé face au monde des esprits. L’endroit où les ombres sortent pour jouer. C’est une hallucination partagée. C’est un rêve qui se matérialise pour embraser la nuit. Peut-être bien que cela va au-delà de toute chose. C’est comme jouer à l’aide d’une guitare dépourvue de cordes. C’est l’endroit où l’homme, rencontrant Dieu, peut lui lancer : qu’est-ce que ça peut te foutre, j’aime peindre ! C’est l’endroit où se trouve mon église… » (Joseph Arthur).
Une après-midi passée en Mode « pur bonheur », qui aura vu l’artiste se mêler gentiment à la foule – joyeuse et bigarrée – échanger ou poser avec toutes celles et ceux qui en auront manifesté l’envie, le fantasme, ou le besoin impérieux (sans négliger pour autant de descendre du Cheese-Cake et des parts de Carrot Cake, à donf…).
Point d’orgue de la journée, il a investi la scène du lieu sur le coup des 16 h 30, guitare acoustique en pognes : accompagné de son bassiste et fidèle alter ego Rene Lopez, qui l’assiste actuellement sur la très rêche et Rock’n’roll tournée « The Ballad of Boogie Christ » (complété par la présence et le « beat » de l’excellent batteur/percussionniste Bill Dobrow). Une heure de show tendu (et détendu à la fois) solide et enchanteur, basé sur un habile mix comprenant une suite de grands « classiques » du maître (September Baby, Chicago, Vacancy, Speed Of Ligth, Black Lexus) et des extraits du brillantissime et récent « The Ballad of Boogie Christ Act 1 & 2 » : I Am The Witness, Travel as Equals, Blue Lights On The Rear View. Rene profitant également de l’occasion pour prendre les choses en mains, trois morceaux durant, aidé par le tambourin, les blagues décalées et la joie de vivre du sieur Joseph.
« C’est vrai que peindre et composer, c’est assez similaire, dans le processus. Pas exactement pareil, non, mais très proche, d’une certaine façon : côté approche des choses… Côté superposition des interventions… Oui ! Surtout au niveau de la façon dont une chose en entraine ou en suggère immédiatement une autre ! Essentiellement dans le fait que tu soulèves, que tu créées un problème, puis tentes de le résoudre dans la foulée, d’y apporter instantanément une solution. De toute façon, peindre et faire de la musique ont toujours été intimement liées dans ma vie, de tous temps ! Elles font partie intégrante de ma vie, c’est tout ! ». (Joseph Arthur).
Un pur moment de grâce. Une journée qui fera date et qui n’aura pas fait que des heureux, vu que les ABSENTS doivent actuellement s’en mordre les doigts goulûment, jusqu’à la TROISIÈME phalange… au moins !
Merci à Joseph Arthur pour sa gentillesse, le don de sa personne et sa constante disponibilité (et spéciale dédicace à Rene Lopez).
Merci au TRÉS nombreux visiteurs du jour…
Merci à Nathalie Dunoir & Sylvain Blanc, de la Manufacture 284 C.
Merci au trio des Kollectiv’ Mode – Lof, Jacques 2 Chabannes, et Lucas C – à l’initiative de l’ensemble du projet, à son suivi et à sa réalisation : l’autosatisfaction, ça « compte » aussi, enfin, ça fait du bien… Parfois !
Une part de bonheur qui ne devrait pas rester bien longtemps « fille unique », du moins, nous l’espérons…
« J’ai besoin d’un rêve/ D’un rêve plus grand / Dis-moi si tu vois ce que je veux dire… » (Evidence/Redemption’s Son/Joseph Arthur).